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Le RCD met le régime en garde et réitère sa demande de mesures d’apaisement

Lors d’une conférence de presse animée, ce lundi 23 septembre, au siège du parti à El Biar, le président du RCD, Atmane Mazouz a estimé que le dialogue est le seul moyen de sortir de la crise politique que traverse l’Algérie. M. Mazouz a expliqué à l’assistance que le parti qu’il préside mène un combat pour « sortir le pays de cette crise par le haut à travers un débat national sans exclusion dont l’objectif ultime est l’exercice de la souveraineté populaire pour permettre à notre peuple de se donner les institutions de son choix ».

Après avoir mis en doute, preuves et arguments à l’appui, les résultats définitifs des élections présidentielles du 7 septembre, le parti est entré dans le vif du sujet pour défendre l’option d’un dialogue nationale car « toute sortie de crise passe par la volonté politique de donner la parole au peuple dans un débat national libre et un dialogue qui inclut toutes les forces politiques et sociales en vue de redonner confiance et de réunir les conditions de véritables choix souverains ». Le parti n’a pas manqué de réaffirmer sa vision sur la nécessité de mesures d’apaisement. Parmi lesdites mesures réclamées, M Mazouz a cité « -La Cessation immédiate du harcèlement policier et judiciaire contre les militants politiques, associatifs et contre les citoyens qui expriment leurs opinions ; – La levée de l’interdiction qui frappe de nombreux citoyens (résidents ou dans la diaspora) dans leur droit de circulation à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ; – L’ouverture des champs politique et médiatique et l’abrogation des lois liberticides comme l’article 87bis ; -La libération des prisonniers politiques et d’opinion, de tous les détenus du hirak et la révision de tous les procès expéditifs ».

Le parti a, en outre, rappelé que pour toutes ces mesures de détente et d’apaisement, il existe des mécanismes légaux, tout en jugeant que « les conditions de précarité de l’immense majorité ne peuvent être traitées par des effets d’annonce » et que « le véritable baromètre de l’expression de la volonté de soulager et redonner confiance passe par la nouvelle loi de finances en cours de préparation ».

Le parti qui a boycotté tous les scrutins depuis le début du Hirak a mis le régime en garde, en rappelant que « aucun régime autoritariste ne peut durablement résister à une lame de fond de rejet pacifique et que rien n’est écrit d’avance. Le processus de changement peut prendre plusieurs formes en relation avec notre histoire, la nature et la force (ou faiblesse) des organisations, la situation socioéconomique et la donne régionale et internationale ».

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