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Le RCD commémore les luttes identitaires et revendique la pleine consécration de Tamazight

En cette journée du 20 avril 2024, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) rend hommage aux mouvements ayant jalonnés les revendications démocratiques et identitaires en Algérie.

Dans un communiqué publié ce samedi, le parti n’a pas manqué de saluer “les nombreux combats et luttes pacifiques pour les libertés démocratiques, la reconnaissance de l’identité et de l’histoire de l’Algérie et la justice sociale”.

Cette commémoration du “double anniversaire du printemps amazigh et du printemps noir” est en effet l’occasion pour le RCD d’exalter la mémoire des militants et militantes de la cause identitaire. Le parti se recueille devant “la mémoire de celles et ceux, nombreux, emportés par la folie et la haine d’un régime nourri à la mamelle de l’idéologie arabo-islamique”.

Si “la constitutionnalisation de Tamazight comme langue nationale et officielle” est saluée comme “le fruit de tous ces sacrifices”, le RCD déplore néanmoins que celle-ci “n’a pas donné lieu aux réformes nécessaires, en particulier dans le système éducatif et dans le monde de la communication”. Le parti dénonce même “l’ostracisme” qui continue de frapper “la dimension amazighe de l’Algérie” malgré son institutionnalisation.

“Dans les institutions et la sphère publique, la culture berbère ne bénéficie pas du soutien et de la promotion nécessaire de l’État comme c’est le cas pour la langue arabe”, argumente le RCD, citant l’exemple du ministre de l’Éducation qui “exclut tamazight des cycles primaires” dans ses récentes réformes.

Cette marginalisation se traduirait également dans le secteur des transports, le RCD épinglant “la compagnie nationale Air Algérie qui lance une campagne d’arabisation” contraignant les locuteurs amazighs à attendre “d’autres luttes et sacrifices pour être accueillis par un Ansuf yeswen et AZUL”.

Face à cette situation, le parti reste convaincu que “seule une société de liberté, de justice et de souveraineté du peuple peut mettre fin à l’oppression et au sous-développement”. Il réitère son engagement à lutter “pour la dignité et le recouvrement de la souveraineté du peuple”.

Kamel AIDOUNE

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