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Le Gros Bavard de la Grande Muette

Gaïd Salah a tenu un discours qui relève d’une époque révolue. Il vient de se donner une baffe monumentale. Ce qui est normal de la part d’un soldat de plomb. Cette faute impardonnable qu’il vient de commettre lui coûtera sûrement très cher et pourrait précipiter sa chute. Ce qu’il ne sait pas. Ce dictateur dont les jours sont comptés croit avoir trouvé la panacée pour casser cette formidable révolution. Sa tactique consiste à déplacer les enjeux par une grossière diversion, il désigne l’amazighité et les Kabyles comme étant le vrai problème contre lequel les Algériens doivent se léguer. Le Général en panne, qui regarde le doigt quand on lui montre la Lune, veut diviser pour casser le mouvement. Il veut croire en dépit de la réalité que le peuple est à ses ordres, et peut-être même à ses bottes. Il pense pouvoir pousser les kabyles vers les extrêmes et rallier les « autres » de son côté. Il présente donc les Kabyles comme une minorité et des ennemis qui infiltrent le reste des Algériens pour les mener vers la fissure nationale. Il a instruit semble-t-il les services de sécurité, police et gendarmerie, pour réprimer tous les porteurs du drapeau Amazigh pendant les marches. Le but évident est de provoquer un affrontement qui devrait, selon lui, fracturer le « hirak », diviser les Algériens et substituer la violence au pacifisme. Une manipulation dilatoire sur le dos des Kabyles, bien sûr. Mais les Kabyles et l’ensemble des Algériens, je crois, ne tomberont pas dans ce panneau fabriqué par le Général de la Bêtise. Il est possible même que son action rende service au Amazigh, les amenant à se fédérer sur tout le territoire, quelle que soit leur région, pour lui dire, avec l’ensemble des Algériens, son insignifiance et sa stupidité. Il vient en fait de porter le coup de grâce à ce qu’il lui reste de crédibilité, la politique ne relevant pas de ces cordes de soldat en pacotille. Je voudrais croire que, demain, Vendredi, tous les algériens, ou du moins l’écrasante majorité, et partout, dans toutes les villes, sortiront avec le drapeau amazigh. Cette dimension de notre identité, d’ailleurs reconnu par la constitution dont se réclame l’aveugle Gaïd Salah, sera, je l’espère, revendiqué partout sur le territoire.  Que ferait ensuite le vieux canasson dictateur? Y’a-t-il une prison qui pourrait contenir tout le peuple ? Il devrait plutôt acheter une corde pour se pendre. Il rendra service à tout le monde et ce sera tant mieux. Tous les algériens vont tôt ou tard le déférer devant une vraie justice ou l’envoyer paître… de l’herbe… chez les Emirats. Sa destination finale, sans doute.
Par: Tighilt Mohand Amokrane 

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