Site icon Afrique du Nord News

Le FFS est en péril. Lettre aux militants et sympathisants !

Cher(e)s camarades et ami(e)s,
Les événements violents qui se sont déroulés, au siège national, ce samedi 13 avril 2019 nous ont donné une image du FFS que nous n’avions jamais vue jusqu’ici. Je vous le dis, comme je le pense, ces événements sont indignes de l’éthique du FFS et de ses traditions démocratiques.
Il m’appartient de rappeler que le siège national a connu, précédemment, des scènes aussi inacceptables. Mais les images que nous avons vues, ce 13 avril, vont marquer d’une manière indélébile nos mémoires et nos consciences. Elles nous montrent ce dont sont capables les pulsions de violence lorsqu’elles sont libérées par les pulsions de pouvoir, de la part de ceux qui ont perdu le sens de la mesure et de la patience.
J’ai été, depuis que j’ai rejoint le FFS clandestin, en 1979, le témoin de plusieurs crises qui ont mis en difficulté le fonctionnement du parti. J’ai vu, durant ces périodes, des exclusions injustes, des démissions regrettables et des mises à l’écart aussi incompréhensibles qu’absurdes, mais jamais je n’ai assisté à un spectacle aussi désolant destiné à exécuter un coup de force en violation des statuts du FFS.
J’ai régulièrement critiqué les dysfonctionnements observés durant le mandat de la précédente IP, j’ai dénoncé les manœuvres et manipulations lors du Conseil National Extraordinaire et du Congrès Extraordinaire, j’ai critiqué, avec force, la composition et le fonctionnement opaque de l’IP issue du congrès extraordinaire.
En tant que signataire et dépositaire du dossier de légalisation du FFS et de ses statuts, je déclare aujourd’hui l’illégalité et l’illégitimité de toutes les actions entreprises lors des actes de violence organisés durant la journée du 13 avril 2019. Je rappelle aux militantes et militants d’hier, comme d’aujourd’hui, qu’il a été fait obstruction à la tenue prévue, ce jour-là, d’un Conseil National convoqué dans le respect des statuts du parti. Ce comportement d’obstruction avait, comme intention délibérée, de procéder à un véritable « coup d’état » au sein du siège d’un parti réputé pour n’avoir jamais accepté d’être mêlé à tout coup d’état de cette nature.
Dans le respect des statuts, il appartenait à un Conseil National, normalement réuni, de délibérer, en toute démocratie et à la majorité des voix, de prendre des décisions qui s’imposent face à une situation qui nécessite des délibérations et des décisions, en toute transparence. Les camarades qui se prétendent du Conseil National n’ont, à ce jour, donné ni le nombre de membres du Conseil National présents à leurs réunions, ni le nombre de membres du Conseil National qui ont voté leurs décisions. Tant que nous ne connaîtrons pas le nombre et la liste des membres du Conseil National présents lors de la réunion du 13 avril 2019, il est de notre droit, en tant que militants, de ne reconnaître aucune décision qui aurait été précédemment prise et qui mettrait en péril la stabilité du FFS.
Salutations militantes.
Par M.Lahlou

Quitter la version mobile