Lors d’une conférence sur la diversification de l’économie algérienne, le Front des forces socialistes (FFS) a dressé un réquisitoire sévère contre les orientations économiques du pays depuis l’indépendance.
Selon le premier secrétaire du parti Youcef Aouchiche, « il a fallu attendre la crise ukrainienne pour se rendre compte de la vulnérabilité alimentaire » de l’Algérie. Pourtant, dénonce-t-il avec virulence, « tous les gouvernements se sont fixé comme objectif l’indépendance économique, sans jamais l’atteindre ».
Fustigeant ce constat d’échec, M. Aouchiche s’interroge sur les raisons d’un tel fiasco. Il pointe notamment « l’absence de vision » et « le changement permanent de stratégie » à chaque remaniement ministériel.
Le dirigeant du FFS épingle aussi sévèrement « la centralisation bureaucratique » qui nuit à l’efficacité des projets économiques. Il déplore également le manque d' »évaluation » et de « reddition des comptes », empêchant toute correction des erreurs commises.
En conclusion, le réquisitoire du FFS est implacable. Selon ce parti de gauche, les politiques économiques algériennes depuis 1962 sont un échec patent qui a maintenu le pays dans une dangereuse dépendance aux hydrocarbures. Il appelle à un véritable refonte pour sortir de ce marasme.