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L’autisme politique

Il n’est plus question d’idées (au moins celles compréhensibles par un cerveau normalement constitué), plus question de projets à construire (des routes, des centrales, des hôpitaux ou des vaisseaux intergalactiques), plus question de compétences (aura-t-on besoin d’un gestionnaire, d’un économiste, d’un sociologue, d’un capitaine affrontant la tempête), plus question de vertu (tous pourris paraît-il donc pourquoi en chercher un de vertueux ?), plus question de l’avenir de nos enfants, non, rien de tout cela.

Tout un chacun se prépare à reconduire le même raisonnement que la fois précédente, à reconduire le même système de pensée qui fabrique les clones dans ce pays. Le problème est que, lorsque je pense à l’approche des élections, non seulement le débat se résume à une guerre de positions sur des poncifs aussi vieux que le système politique algérien, mais les débatteurs acharnés se précipitent pour choisir un candidat, naguère médiocre et redevenu flamboyant par la magie d’une aliénation du jugement critique, et deviennent à leur tour autistes, incapables de disséquer rationnellement les propos et qualités des uns et des autres. Et pour preuve, il n’y a qu’à voir les élus des deux chambres pour vous donner une idée de la classe politique algérienne. Pauvre peuple !

Slimane Alem

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