TIZI-OUZOU – La question de la graphie à adopter dans la transcription de Tamazight sera tranchée par l’Académie algérienne de la langue amazighe (AALA), a indiqué mercredi à Tizi-Ouzou le professeur Mohamed Djellaoui, président de cette instance récemment créée.
« La question de la graphie sera tranchée par l’AALA qui est la seule habilitée à le faire », a-t-il souligné, un travail qui, a-t-il assuré, sera « purement scientifique et académique sans aucune interférence politique ni idéologique » et qui ne peut intervenir « sans qu’il y ait des commissions qui vont faire les recherches nécessaires ».
S’exprimant lors d’une table ronde ayant pour thème « Culture et langue amazighe : renforcement identitaire et linguistique algérien », organisée à l’occasion du troisième anniversaire de l’officialisation de Tamazight, le Pr Djellaoui a précisé que la première priorité pour l’AALA est « l’élaboration d’un dictionnaire référentiel de Tamazight ».
« L’objectif premier de nôtre académie est l’élaboration d’un dictionnaire référentiel de la langue Tamazight avant d’aborder les autres questions qui sont toutes aussi importantes pour son développement », a-t-il soutenu, ajoutant que cette « lourde tâche » sera menée par des spécialistes en linguistique.
Traitant de « la collecte du terrain et de la sauvegarde du patrimoine immatériel amazigh (parcours et perspectives) », il a précisé que cette entreprise s’appuiera sur « l’ensemble des travaux déjà existant qui en constitueront le socle ».
Cet avis est partagé par Guerchouh Lydia, membre de l’AALA, qui a estimé qu’il existait une terminologie « abondante » que ce soit de langue courante ou dans des domaines spécialisés qu’on gagnerait, selon elle, à exploiter et à développer dans ce travail.
Un programme varié a été élaborée à l’occasion de la célébration du 3eme anniversaire de l’officialisation de Tamazight, par la direction de la culture dont des expositions de livres et d’arts plastiques, un salon de livres ayant trait à la culture et à la langue amazighe ainsi qu’une table ronde autour du « passage de la littérature berbère de l’oralité à l’écrit ».
APS