La Cour internationale de justice (CIJ) a pris ce vendredi une décision historique, enjoignant Israël de prévenir tout acte pouvant s’apparenter à un « génocide » dans la bande de Gaza. Saisie par l’Afrique du Sud, la CIJ a également exigé qu’Israël garantisse l’accès humanitaire d’urgence dans l’enclave palestinienne assiégée.
Dans sa décision, la Cour s’est dite « pleinement consciente de l’ampleur de la tragédie humaine » à Gaza, se disant « profondément préoccupée par la poursuite des pertes de vies humaines ». Elle a enjoint Israël à prendre « toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide ».
Le gouvernement sud-africain, à l’origine de cette procédure lancée en décembre 2023, a salué une « victoire décisive », y voyant « une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien ».
Les mesures ordonnées par la CIJ sont juridiquement contraignantes. Cependant, nul moyen concret de les faire appliquer sur le terrain n’est prévu. Quoi qu’il en soit, cette décision marque une reconnaissance significative des violations des droits humains commises à Gaza.
L‘Algérie salue le « début de la fin de l’ère d’impunité » pour Israël
Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié ce prononcé de « début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien et à la répression de l’ensemble de ses droits légitimes ».
L’Algérie a également salué les « mesures provisoires » ordonnées par la CIJ, enjoignant Israël à répondre sous un mois. Conformément aux instructions du président Abdelmadjid Tebboune, la mission algérienne auprès de l’ONU va demander la convocation du Conseil de sécurité pour donner un caractère exécutoire à la décision de la CIJ.
La Rédaction/Agences