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Jil Jadid tergiverse sur sa candidature à la présidentielle 2024

Dans une récente interview à la Radio algérienne, Soufiane Djilali, président du parti politique Jil Jadid, a éludé la question cruciale de sa participation aux élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain. Malgré une rhétorique alambiquée vantant les mérites de défendre un « projet de société », M. Djilali a habilement esquivé un engagement clair, affirmant qu' »il est encore trop tôt pour trancher la question ».

Cette attitude fuyante et précautionneuse soulève des interrogations quant à la détermination réelle de Jil Jadid à se présenter comme une véritable alternative politique. M. Djilali semble se réfugier derrière des prétextes spécieux, évoquant des « conditions qui ne sont pas encore visibles » pour justifier son indécision.

Cependant, au-delà de ces atermoiements, ses propos révèlent une critique acerbe du paysage politique algérien actuel. Il déplore « une forme de nihilisme » ayant emporté les partis, rendus quasiment inaudibles par « une politique menée au cours des dernières années ». Cette condamnation d’un statu quo délétère pour la démocratie est renforcée par sa dénonciation du manque de soutien financier étatique, affirmant que « Jil Jadid n’a jamais reçu un centime » malgré un « travail d’utilité publique ».

Malgré ce discours revendicateur, M. Djilali peine à convaincre de l’authenticité de ses ambitions présidentielles. Son appel creux à « renforcer un front national interne » et à permettre « l’expression politique » sonne comme un exercice de style déconnecté des réalités du terrain. Sa rhétorique émaillée de concepts vagues comme « l’élan patriote » ou la « doctrine du pays » ajoute à l’impression d’un positionnement flou et peu engageant.

En définitive, cette interview laisse un goût d’inachevé et d’opportunisme politique de la part de Soufiane Djilali. Ses propos évasifs quant à une candidature présidentielle, conjugués à ses critiques du système sans réelle proposition concrète, dépeignent un parti en manque de leadership affirmé et de vision véritablement réformatrice pour le pays.

Kamel AIDOUNE

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