Site icon Afrique du Nord News

Jil Jadid épingle «la marginalisation persistante de la vie politique» en Algérie

Dans un communiqué publié dimanche, le parti Jil Jadid, réuni en conseil politique la veille, a fustigé « la marginalisation persistante et contre-productive de la vie politique » en Algérie. La formation de Sofiane Djilali s’alarme du risque de « rupture de médiation entre la classe politique et le peuple ».

D’emblée, Jil Jadid pointe du doigt le fait que « les partis politiques n’animent plus les débats nationaux qui en réalité, n’existent plus ». Le parti s’interroge sur « les intentions des autorités » qui semblent vouloir « remplacer les partis politiques par une société civile légalement non concernée par la politique ».

Surtout, Jil Jadid affirme que « l’avant-projet de la loi organique sur les partis ne présage pas, loin s’en faut, d’une ouverture démocratique » en Algérie.

Conséquence : le risque « d’une crise de confiance profonde à terme entre l’État et les citoyens », met en garde le parti de Sofiane Djilali. Ce dernier appelle ainsi à un véritable débat sur « la question du multipartisme » qui « doit être abordée avec une conscience aigüe par les autorités ».

Sans verser dans un hypothétique retour au parti unique, Jil Jadid appelle de ses vœux une refonte de la loi électorale. L’objectif ? Permettre l’émergence d’une « opposition constructive » plutôt que « d’appareils politiques embrigadés pour servir en tant que faire-valoir », comme le redoute Sofiane Djilali. Un avertissement clair à l’endroit du pouvoir à l’approche des échéances électorales.

Kamel AIDOUNE

Quitter la version mobile