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Des criminels voyous a la tête d’État


Ahmed Ouyahia nous fait rappeler douloureusement Mme Fadila Laouar, cadre de Sider Annaba, décédée’ en novembre 1997. Elle était une simple directrice ( DRH ) sans aucun pouvoir de décision et elle portait en elle un cancer en phase terminale.Mais le cancer terminal de cette dame n’a pas dissuadé le pouvoir Algérien du Rond à Béton de l’inculper injustement avec 10 de ses collègues. L’acte d’accusation résumait toute l’hérésie judiciaire dans un procès plus infâme que burlesque, tenu un certain mois d’octobre 1997.Malgré des certificats médicaux , malgré un dossier d’ accusation vide apporté par des procureurs aux ordres cette dame sera jetée en prison pour y succomber, ses séances de chimiothérapies furent supprimées, elle mourut dans d’ affreuses douleurs. lors du procès, Ouyahia venu en qualité de témoin n’avait pas pu opposer des arguments solides, mais plutôt des réponses politiques. À la fin du procès, ils étaient libérés et même réhabilités.2 ans après elle fut reconnue totalement innocente. Ses dix collègues également et l’ ancien DG , Messaoud Chittih fut même promu ministre, par la suite.. Le dossier était vide et la défense avait démonté tous les chefs d’inculpation retenus contre eux et autres pièces à conviction.Ces cadres furent emprisonnés pendant 4 années. En vérité, derrière cette affaire qui n’ en fut pas une, se cachait l’ ex général Betchine à la tête d’ une mafia du rond à béton et Sider gênait énormément. Betchine fit appel à la nocivité d’ Ouyahia. En effet, à la veille de l’incarcération des cadres de Sider, le gouvernement avait octroyé des licences d’importation de rond à béton à des privés. C’était une première car à l’époque Sider avait le monopole sur le marché et on était présent partout, y compris au Sud du pays. Quand sa production de rond à bétons ne suffisait pas, c’est elle qui achetait à l’étranger.Étant informé à l’avance du projet, Messaoud Chettih avait donné des instructions pour réduire les prix pour contrer les nouveaux concurrents. Sider ne vendait pas à perte, mais sa marge bénéficiaire était minime. Les bateaux contenant le rond à béton des importateurs sont restés en rade pendant plus de 15 jours. C’est pendant cette période qu’on a arrêté les cadres de Sider. L’entreprise a été par la suite choisie pour une opération pilote de la privatisation. Ils ont décapité toutes les entreprises publiques avant de procéder à leur filialisation et par la suite, à leur privatisation. La société d’El Hadjar par exemple a été morcelée en 24 filiales. Une chose est sûre, l’incarcération des cadres de Sider était préméditée et entrait dans le cadre de la stratégie mise alors en œuvre en matière d’ajustement structurel.
Sidi Mohamed Berkoun .

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