Site icon Afrique du Nord News

Décision de l’Algérie par rapport au label Halal de l’UE : La grande mosquée de Paris réagit

Après la décision prise par Alger, en juin dernier, d’imposer de nouvelles conditions sur l’importation de produits Halal depuis l’UE, Valdis Dombrovskis, le commissaire au commerce de cette dernière a réagi pour exprimer sa préoccupation.

Ce vendredi 20 septembre, c’est la grande mosquée de Paris qui a réagi. Cet établissement religieux est au cœur de la polémique, depuis qu’il s’est vu accordé, par Alger, la responsabilité de certifier les produits Halal destinées à être importées par l’Algérie.

Questionné par un eurodéputé, le commissaire au commerce Valdis Dombrovskis a indiqué que « la Commission européenne a contacté les autorités algériennes à plusieurs reprises, leur faisant part de sérieuses préoccupations au sujet de cette mesure et les invitant à la reconsidérer », tout en évoquant de « graves impacts » sur les « exportations des produits agroalimentaires vers l’Algérie ». Une mesure qui n’est pourtant pas différentes de l’arsenal protectionniste que l’UE utilise pour contourner l’accord d’association et refuser son marché aux produits algériens, pourtant conformes aux normes européennes. La pâte à tartiner El Mordjene en est la parfaite illustration.

La réponse aux propos du commissaire européen n’est pas venue d’Algérie, mais de Paris ; plus précisément de Chems-eddine Hafiz, le recteur de la grande mosquée de Paris. Dans un communiqué signé par ce dernier, la grande mosquée de Paris exprime son étonnement par rapport aux déclarations du commissaire au commerce de l’UE. Des propos qui ne seraient, selon la GMP qu’un « avis qui ne semble pas éclairé par la réalité du terrain, ni par le travail que nous effectuons au quotidien », puisque la GMP opère « en parfaite conformité avec les droits français, algérien et européen, y compris en matière de droits de la concurrence ». Le communiqué précise qu’à ce jour « aucune entreprise européenne bénéficiant de la certification de la Grande Mosquée de Paris ne s’est plainte des prestations réalisées en temps, en heure et en qualité » et que les autorités algériennes dont les « décisions sont souveraines », sont « pleinement satisfaites de ces prestations ».

Le recteur va encore plus loin dans sa réponse, jugeant que l’avis dudit commissaire européen est « doublement plus surprenant », car la grande mosquée de Paris est « en relation suivie avec la commission européenne » avec laquelle plusieurs réunions ont été tenues.

De plus, le communiqué rappelle aux européens qu’aucune réserve n’a été émise par aucun des ambassadeurs représentants des pays de l’union européenne lors de la tenue d’une réunion à cet effet, au siège du ministère du commerce algérien et que tous avaient semblé d’accord avec la décision algérienne.

Le communiqué conclut avec le souhait de « continuer à échanger de manière constructive et transparente avec la Commission européenne ».

Quitter la version mobile