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Aucune nouvelle de Mira Moknache, de Me Ouali et des militants en garde à vue

Aucune nouvelle n’a été communiquée sur l’avocat Sofiane Ouali et les cinq militants arrêtés en sa compagnie depuis plus de 24 heures. L’universitaire et militante politique Mira Moknache passe sa quatrième nuit en garde à vue.

Plus de nouvelles concernant l’enseignante universitaire et militante politique Mira Moknache depuis son arrestation le lundi 8 juillet, lors d’une perquisition à son domicile familial à El Kseur, dans la wilaya de Bejaïa. La perquisition a été effectuée par la BRI, en sa présence menottée. Depuis, elle est maintenue en garde à vue au commissariat central de Bejaïa. Selon le CNLD, des membres de sa famille se sont rendus deux fois au commissariat central mais ont été empêchés de la voir.

Son avocat, membre du collectif de défense des détenus d’opinion, Sofiane Ouali, devait lui rendre visite après 48 heures de garde à vue, mais il a été arrêté dans la nuit du 9 au 10 juillet à Tichy, en compagnie de cinq anciens détenus d’opinion ainsi que du fils de l’un d’eux. Ils sont tous proches de Mira Moknache. Tout semblait indiquer qu’ils avaient été emmenés au commissariat central où Mira Moknache est détenue, mais selon les dernières informations, ils ont été arrêtés par des éléments de la gendarmerie. Pour l’heure, le lieu de leur détention reste inconnu.

Les personnes arrêtées avec Me Ouali sont Khoudir Bouchelaghem, Rafik Belayel, Tahar Achiche, Ghilas BenKerou, Rafik Belayel, Malek Boudjemaa et le fils de ce dernier. Anciens détenus d’opinion, ils ont été poursuivis pour « terrorisme », en l’occurrence le MAK, un mouvement politique classé comme organisation terroriste par l’État algérien. Mira Moknache a également fait face à cette accusation dans plusieurs affaires similaires, réparties entre Bejaia, Alger et Oran. Bien qu’elle ait été acquittée dans l’une d’elles, un tribunal d’Oran l’a condamnée à trois ans de prison ferme en appel. Son affaire est actuellement pendante devant la Cour suprême. Par ailleurs, son procès avec d’autres militants, prévu à la Cour d’appel d’Alger ce 11 juillet, pour les mêmes accusations a été reporté à la prochaine session criminelle en raison de son absence, étant actuellement en garde à vue.

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