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Attaf à la Ligue arabe: une nouvelle fuite en avant ?

C’est une nouvelle fois sur la scène arabe que s’illustre Ahmed Attaf, chef de la diplomatie algérienne. Après avoir fustigé l’impuissance de l’OCI à Djeddah, le voilà qui se rend au Caire pour prendre part à la 161e session du Conseil de la Ligue des Etats arabes. Une omniprésence qui interroge: n’est-ce qu’un activisme de façade pour une institution sclérosée ?

Depuis des décennies, la Ligue arabe peine à s’ériger en acteur crédible et influent sur les grands dossiers régionaux. Ses condamnations rituelles de “l’agression israélienne contre Gaza” ne font plus illusion. Que peut réellement cette instance moribonde à part des résolutions creuses et inopérantes ?

Les traditionnels échanges d’Attaf avec son homologue égyptien ne laissent guère présager de remise en cause du statu quo. On se bornera sans doute aux fastidieuses concertations d’usage sur “l’approfondissement des relations fraternelles”. Rien de neuf sous les ors crépusculaires de cette institution.

La présence d’Attaf relève-t-elle alors d’un simple exercice de style diplomatique ? Une vaine tentative de la diplomatie algérienne de redorer le blason de cette ingérence arabe fossile ? Ou l’aveu d’une impuissance partagée des capitales arabes à apporter une réelle solution à la tragique cause palestinienne ?

Ce nouvel épisode de l’hyperactivisme diplomatique algérien souligne surtout le criant déficit de crédibilité et d’efficacité d’instances censées porter la voix du monde arabe. Mais qu’attendre d’autre d’un club aussi vieillot que dépourvu d’ambitions ?

Kamel AIDOUNE

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