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Arrêté le jour même de sa libération, les démêlés judiciaires de Tayeb Aouine se poursuivent

Tayeb Aouine, militant du Hirak, vient de connaître un nouveau revers dans ses démêlés avec la justice. Après avoir purgé une peine de prison, il a été relâché le 8 mars 2024, seulement pour être rattrapé par les forces de l’ordre quelques heures plus tard.

Jeudi, alors qu’il s’apprêtait à recouvrer sa liberté, une descente de la brigade de police judiciaire a eu lieu à l’intérieur même de la prison de Tiaret où il était détenu. Tayeb Aouine a été extrait et conduit dans les locaux de la police pour un interrogatoire qui a duré plus de deux heures.

Les autorités n’ont fourni aucune explication sur les motifs de cette nouvelle arrestation, intervenue le jour même de sa libération théorique. Les forces de l’ordre sont allées jusqu’à confisquer les papiers d’identité de son frère et du conducteur venus l’accueillir, l’empêchant ainsi de regagner son domicile à Ksar Chelala.

Cette nouvelle incarcération fait suite à un imbroglio judiciaire de longue haleine. Le 7 mars, Tayeb Aouine avait été condamné en appel à 6 mois de prison ferme pour “incitation à l’attroupement non-armé” et “offense au président de la république”, bien que blanchi des accusations plus lourdes de “terrorisme”.

Mais cette peine avait déjà été précédée d’une condamnation plus sévère le 24 décembre 2023, avec 5 ans de prison ferme infligés en première instance. Un an plus tôt, en juillet 2023, Tayeb Aouine avait été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès, sur la base d’accusations de “diffusion de fausses informations” et “incitation à l’attroupement”.

À chaque étape, les réquisitions du parquet se sont avérées particulièrement sévères à l’encontre du militant, allant jusqu’à requérir 20 ans de réclusion criminelle lors du dernier procès en appel.

SAMIR L.

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