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Algérie. L’État profond se renouvelle

L’ETAT PRONFOND SE RENOUVELLE.

L' »État profond » n’a pas disparu avec le limogeage puis l’arrestation de Medienne. Sa logique dépasse les seuls individus qui l’ont symbolisés ses trente dernières années. Le démantèlement du puissant réseau DRS composé de politiques, de patrons de presse, de chroniqueurs, d’hommes d’affaires, de magistrats, d’officiers…etc, ne signifie pas la fin de l' »État profond ».

Sa reconstitution autour de nouvelles figures, civiles et militaires, est à l’œuvre à l’ombre des purges menées par le chef d’État-major. Ce dernier n’est que l’instrument d’une stratégie souterraine de régénérescence d’un système militaro-policier qui, paradoxalement, s’appuie sur un mouvement populaire qu’on cherche à contrôler en le réduisant avec méthode à la seule dénonciation des symboles du régime Bouteflika.

L’absence d’une opposition digne de ce nom facilite les manœuvres de ces prestidigitateurs de l’ombre qui ne manqueront pas le moment venu de se débarrasser de Gaid Salah, cet autre symbole du Bouteflikisme.

En l’absence d’un programme politique pour une véritable transition démocratique constituante, le mouvement populaire risque d’apporter de l’eau au moulin d’un pouvoir militaro-policier en pleine mutation, éliminant ses maillons faibles à l’image d’un reptile se débarrassant de son exuvie.

Ce néo-système militaro-policier se donnera le temps nécessaire pour rebâtir une nouvelle façade nouvelle, par delà l’impossible échéance du 4 juillet qui, pour les nouveaux marionnettistes, sert simplement de point de fixation politique.

 

Par Samir Bouakouir

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