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Algérie. Grave dérive autoritaire à la télévision publique

Algerian journalists take part in a demonstration against ailing President Abdelaziz Bouteflika outside the headquarters of the country's national television in Algiers on March 25, 2019. - Bouteflika said on February 22 he would run for a fifth term in April 18 elections, despite concerns about his ability to rule. The 82-year-old uses a wheelchair and has rarely appeared in public since suffering a stroke in 2013. Following initial protests, he made the surprise announcement on March 11 that he was pulling out of the race -- and also postponed the polls. (Photo by RYAD KRAMDI / AFP)

Les journalistes et techniciens de la télévision publique qui font preuve d’une volonté de changement sont sanctionnés par leurs responsables.

Au 21, boulevard des martyrs on n’aime pas les voix discordantes ni celles qui aspirent à un service public de qualité. Des journalistes et techniciens s’élèvent contre ces procédés dictatoriaux dénoncent les sanctions pour délit d’opinion dont ils sont victimes aujourd’hui encore.

Abderrazak Siah, Ali Haddadou, Imène Slimane, Abdelmadjid Benkaci et Mélina Yacef ont tous été sanctionnés par la direction de la télévision.

Sur son compte facebook le journaliste de canal Algérie Abdelajid Benkaci a dénoncé lui-même la sanction qui le touchait. Un avertissement versé à son dossier avec incidence financières juste pour avoir exprimé publiquement son opinion sans se référer à sa tutelle!

De son côté la journaliste Melina Yacef qui, elle aussi, a vu son émission brutalement suspendue, a dénoncé cette tentative de museler les journalistes qui aspirent à un véritable service public de qualité.

 Sur son compte aussi on apprend que son émission “Sur la voie du changement” a été arrêté à cause de son engagement auprès du collectif qui milite pour un réel changement dans le service public mais aussi pour opinions exprimées.

Le journaliste et animateur Sid Ali Haddadou et la technicienne Imène Slimane ont aussi fait l’objet de harcèlement moral à travers des pressions et des mutations de services à un autre.

Ces sanctions prouvent une fois de plus que le changement n’est pas encore acquis. Les collègues du service public se battent tant bien que mal pour imposer une nouvelle manière de travailler .

Le journaliste Nazim Aziri a quand à lui connu le gout de la censure avec son émission “Question d’actu”. M. Aziri avait payé les propos de ses invités qui se sont attaqués aux promoteurs de la feuille de route des pouvoirs publics, lors de l’émission. “L’émission a été censurée parce qu’elle a révélé le caractère mensonger de la nécessité d’adhérer à la solution constitutionnelle. Elle a donné une autre lecture des arrestations et du rôle de l’armée”, a condamné sur sa page Facebook le journaliste Nadjib Belhimer.

 

La télévision publique est entrain de faire marche-arrière pour revenir  doucement mais surement à l’avant 22 février. La bataille de la liberté d’expression que doivent engager nos collègues du service public est loin d’être gagnée mais elle doit avoir lieu avec le soutien des journalistes de toute la presse nationale.

 

Source HuffpostMaghreb

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