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Algérie : Farid Belmokhtar et Abdellah Hanine enfin libres après trois ans de détention

Farid Belmokhtar et Abdellah Hanine, deux figures emblématiques du mouvement de contestation en Algérie, ont retrouvé la liberté le 14 juin 2024 après avoir purgé l’intégralité de leur peine de trois ans de prison ferme.

Les deux hommes ont été condamnés dans deux affaires distinctes, chacune leur valant initialement trois ans de prison, dont une année avec sursis. C’est finalement la confusion des peines qui a permis leur sortie, mettant un terme à une longue période d’incarcération qui a suscité l’indignation des organisations de défense des droits humains.

Leur libération a failli être compromise le 15 mai 2024, lors de leur dernier procès en appel. Alors que la juge avait prononcé une réduction de peine à un an de prison ferme – une durée déjà purgée par les prévenus – laissant présager une libération imminente, un revirement de situation a semé le doute. L’administration judiciaire est revenue sur cette décision, confirmant contre toute attente le jugement initial de trois ans de prison, dont un an avec sursis.

Ce volte-face a provoqué une vive émotion parmi les familles et les soutiens des détenus, rassemblés devant la prison dans l’espoir de les accueillir. Les avocats, stupéfaits, ont dû multiplier les démarches pour comprendre ce qui s’apparentait à une erreur judiciaire.

La solidarité, clé de leur libération

Malgré ces obstacles, la mobilisation autour de Belmokhtar et Hanine n’a jamais faibli. Leurs noms sont devenus des symboles de la résistance pacifique et de la lutte pour la liberté d’expression en Algérie. La pression constante exercée par la société civile et les organisations internationales a sans doute contribué à maintenir leur cas sous les projecteurs, rendant inévitable leur libération une fois leur peine purgée.

Un combat qui continue

Si Farid Belmokhtar et Abdellah Hanine savourent aujourd’hui leurs premiers jours de liberté, ils sont conscients que leur combat est loin d’être terminé. D’autres militants, comme Fateh Hamzi, Ghilas Chaouche et Toufik Hamadane, sont toujours derrière les barreaux, confrontés aux mêmes aléas judiciaires.

SAMIR L.

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