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4 ans de Hirak et 60 ans d’indépendance : quels enseignements en tirer ? (Contribution)

Ce chapitre, tiré de l’œuvre « Dissidences populaires, regards croisés », analyse la situation politique en Algérie, 4 ans après le début du mouvement Hirak. Abdelouhab Fersaoui, militant politique, examine les espoirs et les défis du mouvement démocratique, les stratégies du régime, et propose des réflexions sur l’avenir des luttes pour la démocratie dans le pays.

Le 5 juillet 2022, le peuple algérien a commémoré les soixante ans de l’indépendance nationale, arrachée par les sacrifices des centaines de milliers d’Algériens-es en menant l’une des plus grandes guerres de libération nationale du XXe siècle face à l’une des plus grandes puissances coloniales du monde. Cette guerre avait un objectif : l’édification d’un État de droit, démocratique et social afin de permettre au peuple algérien de vivre en paix, libre et prospère. Soixante ans après. Cet objectif tarde à se concrétiser !

Depuis, les Algériens-es n’ont pas cessé de militer pour leur liberté, droits démocratiques, la justice sociale en passant par des périodes de luttes cruciales, comme celles du mouvement amazigh d’avril 1980, du mouvement des étudiants autonome dans certaines universités en Algérie, de la création de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme (LADDH) en 1985, des événements de Constantine en 1986, de la révolte d’octobre 1988 jusqu’au mouvement citoyen de 2001 en Kabylie.

Le Hirak est un mouvement populaire inédit. Il est à la fois le fruit et la continuité des luttes collectives et individuelles que mènent depuis l’indépendance des générations de militant-e-s

Le Hirak est un mouvement populaire pacifique qui a suscité de l’espoir chez des millions d’Algérien.ne.s, de tous âges et de toutes conditions sociales. Il s’est distingué par sa forte mobilisation diverse, plurielle et unie, et par son endurance en dépit des manœuvres de diabolisation et de répression, refusant toute confrontation violente avec le régime. Le Hirak a su maintenir cohérentes ses revendications politiques, axées autour d’un objectif principal : le changement du régime politique en place et son remplacement par un régime réellement démocratique.

Par son génie, le peuple algérien a fait son devoir. Il a déployé un sens politique et pédagogique remarquable durant les différentes étapes du Hirak, faisant preuve d’une détermination et d’une persévérance, d’un engagement et d’une maturité politique sans précédent, avec un sens de la responsabilité qui a consisté à suspendre les marches du Hirak au début de la pandémie pour préserver la santé publique.

Le Hirak a réalisé beaucoup de choses. En plus de l’annulation du cinquième mandat de trop d’Abdelaziz Bouteflika, il a cassé le mur de la peur, il a renforcé la cohésion sociale et consolidé l’unité nationale éveillant les esprits et réhabilitant le politique. Malgré l’acharnement de certain.ne.s révisionnistes, qui véhiculent le discours de haine, de division et de discorde en jouant sur le régionalisme et les fractures de l’identité et de la religion, une part importante de la société, notamment sa jeunesse s’est appropriée son histoire, ses symboles et repères, ainsi que son identité plusieurs-fois millénaire, qui a été occultée. Elle a compris que la diversité culturelle, linguistique, et idéologique, de l’Algérie sont des richesses à préserver et à développer pour un vivre-ensemble dans la prospérité et l’unité nationale.

Nous avons une jeunesse ouverte sur le monde qui a un regard tourné vers l’avenir. Elle est éclairée, politisée, et elle saisit parfaitement les enjeux nationaux, régionaux et internationaux. Un potentiel humain que l’on ne peut pas manipuler avec la langue de bois, des discours creux, des JT de 20 heures d’un autre âge. C’est une jeunesse qui veut s’affirmer, mais qui n’a pas encore trouvé l’opportunité pour s’organiser et s’émanciper.

Le Hirak, un autre «fleuve détourné» ?

L’impasse dont laquelle se trouve actuellement le pays s’explique, en premier lieu, par l’absence d’une volonté politique de la part du régime et son refus d’engager un véritable processus de changement du système de gouvernance.

Pour se maintenir, il a fermé le champ politique et l’espace public, et verrouillé les médias. Tout comme, il a cassé les forces politiques organisées, et laminé les structures indépendantes en charge de la médiation dans la société. Pour des besoins d’image notamment à l’internationale, il joue encore sur une représentation de façade démocratique en autorisant un nombre important de partis politiques, de syndicats, d’associations et de médias dont la majorité sont sous son contrôle. Quant à la minorité qui lui résiste et qui échappe à son contrôle, il l’étouffe, la divise, l’atomise, l’affaiblit voire la diabolise. Le peuple, source de souveraineté, est quasiment relégué au rang de sujet.

Dans notre pays la démocratie est réduite à un slogan creux, vidé de sa substance où les élections peu crédibles sont devenues une formalité destinée au renouvellement de sa clientèle en interne et une mise en scène « démocratique » pour son image à l’internationale.

Sur le plan de la législation, il met en avant une Constitution, plusieurs fois amendée, qui garantit les principes démocratiques, mais qui sont ensuite remis en cause par la réalité du terrain et par des lois liberticides et scélérates qui font prévaloir l’arbitraire. Il en est ainsi du Code pénal, plusieurs fois amendé, avec l’introduction de l’article 87 bis qui criminalise l’action politique et constitue une menace aux libertés publiques.

Le pouvoir a accompagné le Hirak avec la ruse et le machiavélisme qui le caractérisent. Il a tout fait pour s’approprier le Hirak, misant sur son essoufflement et sa folklorisation jusqu’à l’interdiction des marches hebdomadaires. Jouant sur l’usure, la division, la propagande et la répression sous toutes ses formes, avec notamment l’emprisonnement d’un grand nombre d’activistes ; il a épuisé l’énergie de certains hirakistes. Le soulèvement populaire est ainsi resté bloqué au stade de manifestations et de slogans sans passer à l’étape suivante qui est l’organisation et le prolongement en entités politiques.

Durant le Hirak, le pouvoir a refusé les offres politiques, même celles qui étaient proches de sa vision. Il a imposé d’une manière unilatérale, sa feuille de route basée sur un simulacre de processus électoral qui n’avait pas remporté l’adhésion populaire. Il a, en outre, profité pour imposer une approche sécuritaire créant ainsi un climat de peur, de suspicion et de confusion.

Le résultat est là : le pays est bloqué sur tous les plans, malgré l’organisation des élections, les urnes ont été boudées par la majorité des citoyen.ne.s comme l’attestent les chiffres officiels. Les institutions de l’État se fragilisent un peu plus et s’éloignent des attentes du peuple en creusant toujours davantage le fossé qui les sépare de lui.

Il est regrettable que la relance d’une économie basée sur la diversification de la production nationale, (hors- hydrocarbures) une qui soit génératrice de richesses et d’emplois, fondée sur la réhabilitation de la valeur travail, demeure encore une option politique qui tarde à être envisagée par le régime et ce, malgré le potentiel humain et naturel du pays.

Sur le plan social, les Algérien.ne.s n’arrivent pas à faire face au chômage endémique, à la cherté de la vie et à la dégradation de leur pouvoir d’achat, avec une inflation presque à deux chiffres, la dévaluation du dinar et la flambée exponentielle des prix des produits de première nécessité.

L’idée de quitter le pays à tout prix, prend une ampleur très inquiétante y compris dans les catégories sociales les moins affectées économiquement. Cet exode est une véritable hémorragie sociale qui reflète le malaise profond que vivent les Algérien.ne.s. Une réalité qui vient contredire le discours officiel des responsables et des médias à leur solde.

Le régime algérien est aujourd’hui accablé par des rapports émanant de différentes institutions et mécanismes onusiens dont l’Algérie est partie prenante. Les recommandations faites lors de l’EPU, l’Examen Périodique Universel par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en novembre 2022, atteste de la dégradation de la situation des droits humains en Algérie. Des ONG internationales crédibles leur emboîtent le pas en dénonçant les nombreuses violations des droits humains et la répression des libertés individuelles et collectives pourtant garanties par la Constitution algérienne et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie.

Concernant la place de l’Algérie dans les différents classements internationaux relatifs au respect des droits humains, le pouvoir d’achat, l’éducation et la santé, le pays occupe souvent une place peu honorable.

Les médias publics et privés sont verrouillés, censurés. Ils sont devenus un instrument de propagande du pouvoir. La mise sous scellés des locaux de Radio M et de Maghreb Émergent, le dernier espace de libre débat en Algérie, et l’emprisonnement de son directeur, Ihsane El Kadi est gravissime. Il s’agit d’une atteinte à la liberté d’expression et de la presse.

Des citoyen-n-e-s, des compatriotes sans distinction d’âge et de sexe, des journalistes, des hommes et des femmes politiques, des avocats, des étudiants, des universitaires, des artistes sont poursuivi-e-s en justice, interdit-e-s de quitter le territoire national, voire mis-e- s sous contrôle judiciaire, sous mandat de dépôt durant des mois sans être jugé-e-s ou emprisonné-e-s d’une manière arbitraire pour le simple fait d’avoir exprimé pacifiquement leur opinion et aspiré à une Algérie meilleure.

Le pluralisme politique est menacé. Des partis politiques d’opposition et associations autonomes et indépendantes sont harcelés, interdits et poursuivis en justice quand ils ne sont pas dissouts pour leurs activités légales. Pour rappel, les activités du PST sont temporairement gelées, ses locaux mis sous scellés. L’UCP est menacé de dissolution, les cadres et les militants du RCD, du MDS de la LADDH sont poursuivis en justice. Les activités de nombre de partis politiques sont interdites. L’association SOS Bab Eloued est diabolisée. RAJ est dissoute sur décision du Tribunal Administratif d’Alger suite à une procédure judiciaire engagée par le ministère de l’Intérieur contre l’association. En réalité, le RAJ est poursuivi pour son autonomie d’action et d’initiative et son engagement dans le Hirak.

Il faut préciser que toutes ces poursuites judiciaires, sont politiques. Elles visent à casser la mobilisation populaire et faire taire toute voix discordante, contraire au discours officiel, et saborder les canaux de médiation autonomes ancrés dans la société.

Pour le retour de l’Algérie sur la scène internationale tel que le souhaiterait le régime, il est illusoire de le penser dans les circonstances politiques actuelles. Le poids de la diplomatie algérienne est à l’image du déficit démocratique du pays, autrement dit, amoindri.

La responsabilité du pouvoir est directement engagée, et ses choix dans la situation présente sont lourds de conséquences pour l’avenir du pays. Le régime fait rater à ses citoyen.ne.s, une opportunité historique pour instaurer un véritable État de droit, doté d’une force politique, économique, sociale et géostratégique incontournable dans la région. En attendant, le replâtrage politique, la fuite en avant et l’approche sécuritaire qui ont montré plusieurs fois leurs limites, constituent les options politiques privilégiés par le régime en place.

L’heure est grave. Les détenteurs du pouvoir ne pourront pas indéfiniment gérer le pays avec la répression, le déni des libertés et de la réalité, et en excluant les Algérien.ne.s de la prise de décision. La crise est politique et la solution ne peut être que politique. Le recours systématique à la répression pour faire taire toute voix discordante et en utilisant l’institution militaire comme « base sociale et politique du pouvoir » pour pallier le déficit démocratique et de légitimité, ne pourront qu’aggraver la crise, renforcer la rupture, fragiliser d’avantage les institutions de l’État et élargir le fossé entre gouvernants et gouvernés. A force de vouloir tout contrôler, le régime va finir un jour par perdre le contrôle de tout.

Les vingt ans de règne de Bouteflika et sa fin tragique et l’émergence du Hirak, devraient servir de leçon aux détenteurs du pouvoir aujourd’hui. Nul gouvernant, n’est à l’abri des vicissitudes de l’histoire. Le peuple est imprévisible, et peut se révolter une autre fois à tout moment, sans que l’on puisse prévoir ni le moment ni la forme, notamment parce que l’objectif pour lequel des millions d’Algérien.ne.s sont sortis depuis 2019, n’est pas atteint et les conditions qui les ont fait sortir sont toujours d’actualité, voire se sont aggravées.

Les tenants du pouvoir d’aujourd’hui doivent se ressaisir pour mettre un terme à la reproduction de l’échec. Ils doivent répondre à l’impératif de changement profond du système de gouvernance par l’amorce d’un véritable processus démocratique apaisé qui rétablirait la confiance entre le peuple et ses institutions en garantissant le plein exercice de la citoyenneté, des libertés et des droits. Cela s’il veut éviter l’effondrement et la dislocation de l’État-nation dans un contexte mondial marqué par le changement des équilibres régionaux et mondiaux, où un nouvel ordre mondial menace l’équilibre des pays émergents comme l’Algérie.

Pour ce faire, la libération immédiate de tous les détenus d’opinion et politiques et leur réhabilitation; la cessation et l’annulation de toutes les poursuites judiciaires contre les militant.e.s, les hirakistes, les journalistes, les partis politiques et les associations; l’abrogation de toutes les lois liberticides et la suppression de toutes les entraves liées à l’exercice effectif des libertés fondamentales, notamment les libertés d’expression, de réunion, de rassemblement, d’organisation, d’association et de la presse; l’ouverture du champ politique et médiatique à l’opposition, sont des conditions non négociables.

L’an 4 du Hirak, une année d’introspection et d’organisation pour les élites politiques

Il faut rappeler que depuis l’ouverture démocratique en 1989 et au-delà des critiques et des divergences que l’on peut avoir tant sur le fond que sur la forme, les seules fois où la classe politique s’est organisée et a fait une offre politique, une proposition de sortie de crise sérieuse en matière de contenu politique, de dynamiques et de personnes impliquées, c’était lors du Contrat national en 1995 et la Conférence de Mazafran en 2014. Il s’agit de chose que nous n’avons malheureusement pas pu réaliser en plein Hirak et ce, malgré l’appui de la rue.

A mon humble avis, on peut dire qu’en dépit de l’absence de conditions favorables pour une vie politique normale, l’élite politique n’a pas pu et/ou su, en particulier durant les premiers mois du Hirak, donner un nouveau souffle et une perspective politique au mouvement. Elle n’a pas été en mesure de traduire ce consensus populaire en un consensus politique définissant les principes, la manière et les mécanismes du changement escompté. Ce double rapport de force politique et populaire, aurait certainement obligé le pouvoir à ouvrir un véritable dialogue, des négociations et entamer un processus démocratique pour le changement du régime. Pourtant, cette demande a été très fortement exprimée par le Hirak, notamment après la reprise des marches à l’occasion de son deuxième anniversaire, où des hirakistes demandaient partout la suite à donner au mouvement en scandant «Les marches sont revenues, et après ?»

Nous avons tous été entraîné-e-s, chacun-e à son niveau et à des degrés différents, dans l’euphorie d’un éminent changement du régime, sans se donner le temps nécessaire pour analyser ce mouvement, sa genèse, ses composantes, ses contradictions, ses forces et ses faiblesses, ses limites, son endurance, et les moyens dont il dispose.

Nous nous sommes même trompé-e-s sur l’évaluation de la force du régime qui dispose des moyens de l’État comme ses propres moyens et les utilise pour se régénérer. Il en renouvelle ses institutions de façade et sa configuration politique. Nous l’avons sous-estimé en croyant à son changement imminent, ce qui était possible avec cette mobilisation populaire pacifique et inédite dans l’histoire de notre pays, s’il y avait eu un minimum de structuration politique avec des responsabilités individuelles et collectives désignées et assumées.

Certes, il y avait au début, des mobilisations corporatistes telles que les avocats, les magistrats, les syndicats, les médecins, les étudiants, les enseignants universitaires, les journalistes, les artistes, sans oublier des initiatives très louables de la part d’organisations issues de la société civile, des partis politiques d’opposition notamment ceux du PAD, et des individus et tant de dynamiques en Algérie et au sein de la diaspora, qui pouvaient donner naissance à des synergies importantes renforçant la mobilisation populaire. Malheureusement toutes ces dynamiques n’ont pu aboutir.

Tant d’étapes importantes dans le parcours du Hirak, auraient pu être des leviers de changement si toutefois, nous avions donné le temps qu’il fallait au débat contradictoire, à l’intelligence militante et à la réflexion politique.

Il est temps pour les élites politiques de tirer des leçons avec lucidité et raison, prendre le recul nécessaire pour en dresser un bilan objectif, faire leur propre introspection, en analysant les différentes étapes du Hirak, voir là où nous avons réussi, là où nous avons échoué et là où nous avons raté des opportunités, et surtout oser dire les vérités, réfléchir au prolongement politique et à la forme qu’on peut donner à l’avenir pour la lutte inachevée du peuple algérien. Chercher ensemble un nouveau souffle et déclic qui peut capitaliser les quatre ans du Hirak et toutes les expériences précédentes.

Réfléchir comment raviver cette effervescence citoyenne et pacifique, trouver des compromis, établir des consensus et proposer une démarche, une alternative politique et démocratique rassembleuse, concrète, raisonnable qui sera portée par le peuple, ce qui permet de la négocier avec le pouvoir en place. Autrement, il y a un risque que l’élite politique actuelle soit dépassée par les attentes et les exigences de notre société qui vit des moments de mutation très importants. Ce sont autant de questions qu’on doit tous (se)poser pour chercher ensemble des réponses adéquates et pratiques, en assumant nos responsabilités de militants, loin du dénigrement et des suspicions, loin du populisme, qui plongent le peuple dans des aventures chimériques, sans horizons ni issues claires, qui ne mèneront en fin de course qu’au désespoir et au désenchantement, donc à la démobilisation.

Les années du Hirak ont bien montré que le régime ne peut être changé ni par les slogans, devenus à un certain moment des sujets de discordes polluant le débat politique, ni par les discours populistes, stériles et jusqu’au-boutistes sans contenu et vision, et qui ne produisent pas d’idées innovantes, ne dépassant pas le stade de slogans, ni par les marches hebdomadaires du vendredi, du mardi pour les étudiant.e.s et de dimanche pour la diaspora, ni par des initiatives séparées, sans que tout cela soit accompagné d’un prolongement et de perspective politique définie, consensuelle et raisonnable.

Il est temps de réfléchir à un autre contrat national ou à une autre conférence comme celle de Mazafran plus rassembleur et consistant sur des questions qui fédère la majorité pour le rétablissement des libertés et l’établissement d’une vie politique normale. Cela peut provoquer une dynamique politique très importante à moyen et à long terme, notamment en perspective des prochaines élections présidentielles de 2024 qui peuvent être le levier d’un nouveau déclic d’une classe politique mieux organisée et plus ouverte au débat.

Abdelouhab Fersaoui

Militant politique et président de l’association RAJ, dissoute sur décision du Tribunal administratif d’Alger suite à une plainte déposé par le ministère de l’intérieur contre l’association RAJ.

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